Et voilà, le feuilleton des « primaires ouvertes » continu au PS, Plus Belle la Vie n’a qu’à bien se tenir ! !
Aujourd’hui, c’est au tour de la première cheftaine du PS, la bonne Titine, d’indiquer qu'elle est d'accord pour l'organisation de "primaires ouvertes" pour désigner la personnalité que soutiendra le PS à l'élection présidentielle de 2012. Bin mes cadets, l’accouchement de la déclaration fut plus que longue. Dire que si elle avait dit, voilà seulement un mois, nous n’aurions pas assister à tant de dénigrement et de chantage. Et là, je dois dire que cela aurait fait beaucoup de bien au PS. Que le soit d’accord ou pas (comme moi je dois dire) aux primaires ouvertes, le PS s’en serait retrouvé grandit, si Titine avait simplement rappelé que sa motion du congrès de Reims prévoyait déjà une telle éventualité ! !
"Nous organiserons de vraies primaires. Elles auront lieu au printemps 2011, un an avant le grand rendez-vous avec les Français", était-il écrit dans ce document. "Elles seront rythmées par d'authentiques débats contradictoires approfondis dans plusieurs villes de France. Elles seront médiatisées afin que les adhérents, les sympathisants et les électeurs puissent se passionner pour ce débat démocratique en notre sein" ! ! !
Ou encore, il était déjà écrit : "Aujourd'hui, ce sont les militants qui décident. Dans le dialogue avec nos partenaires, nous travaillerons à ouvrir plus largement la décision à ceux qui se reconnaissent dans le socialisme afin de donner plus de force à notre candidat. Les principes et les modalités seront arrêtés par le Conseil national"
"La désignation de celui ou de celle qui nous représentera ne doit pas être le dernier acte d'une guérilla entre prétendants socialistes, mais le premier acte de la campagne contre nos adversaires de droite", était-il précisé dans la motion.
Dans son courrier adressé aux militants PS, Titine avait réitéré sa position sur ce sujet:
"C'est dans le cadre de ce double mouvement d'ouverture aux Français pour préparer notre projet, et de discussion avec les partis de gauche, que doit se situer notre réflexion sur les modalités des primaires pour le choix du candidat à l'élection présidentielle. Faut-il des primaires ouvertes aux sympathisants du Parti socialiste ? Faut-il des primaires communes à l'ensemble de la gauche ? Ces questions se posent comme tant d'autres et nécessitent un débat en notre sein, mais aussi avec l'ensemble de nos partenaires", écrivait Titine.
"Mais soyons en sûrs, ce n'est pas un dispositif technique. Ce n'est pas non plus une solution miracle qui répondrait à tous nos maux : après ce qui vient de se passer, les Français ne comprendraient pas que l'on se préoccupe de parler de notre candidat à la présidentielle plutôt que d'apporter les réponses à leurs préoccupations. Les primaires sont un élément à intégrer dans une démarche politique d'ensemble", ajoutait-elle.
"En tout état de cause, en ce qui concerne le Parti socialiste, ce sont les militants qui devront décider de cette question, je le souhaite, avant l'été 2010. C'est à ce moment là que devrait avoir lieu la Convention sur la rénovation, qui tranchera aussi bien d'autres questions", disait elle encore.
Mais alors pourquoi les jeunes coqs s’en sont ils pris à Titine si tout était déjà écrit noir sur
blanc ? ? ? Et pourquoi Titine n'a pas voulu répliquer plus que sa lettre ouverte à Manu Valls Belles Oreilles???
Peut être juste par manque de tact ? Le souhait d’être en retrait ? Ou de ne pas vouloir alimenter la polémique ? Ou tout simplement un manque de poids politique dans le PS ?
Mais bon, Titine souhaite maintenant annoncer officiellement le lancement d'un tel processus lors de l'ouverture de l'université d'été à La Rochelle.
"Réinventer la démocratie, c'est changer profondément les pratiques et les règles politiques au sein de notre Parti, notamment sur le non-cumul des mandats et sur l'organisation de primaires ouvertes pour la désignation de notre candidat", écrit Titine dans sa tribune au journal le Monde d’aujourd’hui .
Mais attention, Titine reste quand même un peu vague. Elle n’a pas souhaité préciser, dans sa tribune, la notion de "primaires ouvertes" alors qu'au sein du PS le débat est âpre depuis plusieurs semaines sur cette question : faut-il réserver ces primaires uniquement à des candidats socialistes ou les ouvrir à des candidats venus d’autres partis de gauche, des mouvements écologistes voire du MoDem ?
De plus, elle n'évoque que brièvement la question des alliances, alors que le débat sur l'opportunité d'un rapprochement avec les Verts mais aussi avec le MoDem est reparti de plus belle. Elle assure juste que "c'est un PS porteur de valeurs et d'idées, modernisé dans son fonctionnement qui doit s'ouvrir à toute la gauche" et que "le projet précédera les alliances, c'est incontournable".
Et les jeunes loups aux dents longues dans tout ça ? Bin ils disent merci madame. A commencer par Arnaud Monte-le-Bourg, qui remercie donc Titine pour avoir donné son accord à l'organisation de "primaires ouvertes" pour désigner le candidat de la gauche à la présidentielle de 2012. "Je remercie Martine Aubry d'avoir entendu dans toute son ampleur et son audace ce grand projet qui peut révolutionner la gauche et peut-être la France", en ouverture du séminaire estival de la rénovation du PS organisé à Jarnac.
Pour l’ex démissionnaire, ces primaires doivent être "ouvertes à toute la population et ouvertes à tous les partis de gauche, de manière à marcher vers un projet unique et une candidature unique".
Pour lui, "ça sert à battre Nicolas Sarkozy en passant devant. Le premier tour d'une élection présidentielle n'est pas une primaire, c'est un premier tour dangereux. Notre intérêt est de remédier aux erreurs passées et d'éviter la fragmentation", a t’il estimé, en y voyant un "outil de rassemblement de toutes les gauches". Un peu cours quand même si on fait des primaires en disant simplement que l’on veut battre Sarko sans pour autant avoir de programme ! ? ! ? !
De son côté, le porte-parole du PS Benoît Hamon a estimé que l'organisation de primaires pour désigner le candidat de la gauche à la présidentielle de 2012 constituait "une mini révolution" permettant au PS "d'envisager l'avenir autrement".
"C'est une manière de donner un souffle démocratique nouveau au choix du candidat".
Selon lui, "le mode de sélection" du candidat et "l'élaboration du projet" sont "indissociables". "On ne peut pas choisir un candidat en suspension dans l'air et après supposer que le projet tombera du ciel", a-t-il dit. Alors là, j’aurais pas pu dire mieux Benoît ! Alors va peut être maintenant falloir se mettre au boulot et arrêter d’aller à la fête de la rose !
Aux partenaires du PS "de décider si oui ou non ils souhaitent s'inscrire dans un tel processus". Mais une chose est sur pour lui, ce sera sans le MoDem et Bayrou. "Ce sera compliqué pour un homme venu du centre et de la droite d'être désigné comme le champion de la gauche par des électeurs de gauche". Ouuffff, on a eu quand même un peu peur !
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