Les promesses n’engagent que celui qui y croit (Chirac). C’est ainsi que pourrait se résumer le budget 2010.
En effet, le bon Fion parie beaucoup sur un redressement extraordinaire de la croissance. Il table sur une progression du produit intérieur brut de 0,75% scellant la fin de la sévère récession endurée cette année (-2,25%). Un tel pari peut bien rappeler celui de l’année dernière où le budget prévoit une croissance positive de 0,5 %. Utopiste va !
Côté fiscal, le gouvernement confirme dans son budget présenté mercredi en conseil des ministres l'avènement de la taxe carbone et la réforme de la taxe professionnelle.
Toujours dans la supputation, Fion nous dit qu’à partir de 2011, les clignotants passeraient plus nettement au vert et la croissance se raffermirait considérablement à 2,5% ! ! !
Côté désillusion, le tableau des finances publiques reste sombre. Le déficit public (Etat, collectivités, Sécurité sociale) grimpera de 8,2% du PIB cette année à 8,5% en 2010. Mais naturellement Fion reste optimiste, le gouvernement envisage une décrue à compter de 2011 si la croissance est au rendez-vous.
Selon ces projections, le déficit public devrait ainsi refluer à 7% du PIB en 2011, puis continuer à fléchir pour s'établir à 5% en 2013. Un taux qui reste nettement au-dessus du seuil théoriquement fixé à 3% par le pacte de stabilité européen ! ! ! !
Le seul déficit de l'Etat, qui s'établit cette année au niveau record de 141 milliards d'euros, commencera lui sa décrue en 2010 (116 milliards).
Quant aux comptes de la "Sécu", ils passeront de l'équilibre en 2008 à un déficit de 1,4% du PIB cette année, qui continuera à se creuser à 2,3% en 2010.
La dette publique, à 84% du PIB l'an prochain, continuera son envolée les années suivantes pour atteindre 91% en 2013, des niveaux inédits. En 2010, les intérêts payés par la France au titre de sa dette devraient ainsi atteindre 42,4 milliards d'euros, bien davantage que les recettes tirées de l'impôt sur les sociétés (33,0 milliards).
Au rayon fiscal, le projet de budget confirme l'avènement à compter du 1er janvier prochain de la taxe carbone calculée en fonction de la consommation d'énergies fossiles (pétrole...). Elle sera entièrement redistribuée aux ménages, mais pas aux entreprises qui y sont soumises. Au total, cette taxe devrait rapporter 1,5 milliard d'euros supplémentaires dans les caisses de l'Etat l'année prochaine.
Le budget 2010 prévoit également la réforme de la taxe professionnelle, qui ne touchera plus les investissements productifs. Elle se traduira l'an prochain par des allègements d'impôts de 11,7 milliards d'euros pour les entreprises, puis de 7 milliards les années suivantes.
Ce qui nous donne donc +1,5 milliards de taxe carbone contre –11,7 milliards de taxe professionnelle = -10,2 milliards. Que l'on ajoute aux 15 milliards de bouclier fiscal ! Oh bin tient, voilà déjà 25,2 milliards d’euros de trouver sous le sabot d’un cheval ! ! !
Côté fonctionnaire, le « mammouth » devrait être une nouvelle fois dégraissé ! 33 749 postes seront supprimés en 2010. Et comme l’avait annoncé le Kougelhopf glacé, l’ami Woerth, le ministère des finances sera le plus gâté car ce ne sera pas un fonctionnaire sur deux partant à la retraite qui sera remplacé mais bien 58 % ! Faut bien donner l’exemple ! !
Mais le plus grave dans cet argent donné aux riches qui en veulent, c’est que le déficit de la France serait également important en retirant le coût de la crise. Selon Sarko, la crise coût à l’état la bagatelle de 65 milliards d’euros. Donc pour 2010, si l’on retire simplement les 65 milliards aux 115 prévus, il reste 50 milliards, moins rien que les 25,2 indiqués ci-dessus, les 2,3 milliards accordés aux restaurateurs, le trou ne serait plus que 22,5 milliards d’euros ! Même plus le trou de la Sécu ! Je suis sur qu’en cherchant juste un petit peu on pourrait être à l’équilibre ! ! !
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