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25 octobre 2010 1 25 /10 /octobre /2010 16:27

photo_0302_459_306_45940.jpegAucune réforme des retraites n’est viable dans la durée sans restructuration forte du marché de l’emploi. Au-delà de la question du niveau de l’emploi, c’est celle de son organisation qui est en jeu, si l’on ne veut pas que l’effort demandé aux actifs pour le maintien de notre protection sociale et en particulier de notre système de retraite ne devienne insupportable. De fait, les pays qui se sont engagés dans une refonte de leurs politiques de retraite, quels que soient leurs principes, avaient d’abord renforcé les taux d’emploi.  

>> Augmenter le taux d’emploi des seniors est indispensable pour la viabilité du système de retraite

Or, la France se distingue, on l’a dit, par un taux d’emploi particulièrement faible chez les jeunes et les seniors (38 % des 55/64 ans en situation d’occuper un emploi sont en emploi). Non seulement les seniors ont des difficultés à se maintenir dans l’emploi, mais ils en ont plus encore à y revenir (57 % des chômeurs de 50 ans et plus sont des chômeurs de longue durée). L’emploi des seniors a servi de variable d’ajustement depuis plus de 30 ans avec l’idée que s’en trouverait amélioré l’emploi des jeunes : c’est le contraire qui s’est produit. 

Parallèlement, l’indifférence à la question du bien-être au travail en France (jusqu’à la prise de conscience récente suscitée par les suicides chez France Télécom), contrairement à ce que l’on observe, encore une fois dans les pays scandinaves ou au Canada depuis plus de 10 ans, conduit beaucoup de salariés français à ne pas souhaiter rester dans l’emploi.
 
L’augmentation du taux d’emploi des seniors conditionne la viabilité de toute politique en matière de retraite : or, à ce sujet, toutes les déclarations d’intention du gouvernement sont restées lettre morte, et la mise en place d’accords cadre non contraignants, en application de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2009, est très insuffisante. La Finlande a réussi à augmenter de 20 points son taux d’emploi des seniors en 10 ans, par une mobilisation de l’ensemble des partenaires sociaux, des entreprises et du gouvernement. Parallèlement, un investissement fort s’impose pour lutter contre la souffrance au travail. Sans même parler du bénéfice social de telles politiques, le retour à l’emploi progressif de 800 000 seniors en 10 ans, soit une augmentation de 10 points en 10 ans, permettrait de générer en fin de parcours entre 15 et 20 milliards d’économies pour les finances publiques dont un gain d’environ 10 milliards pour les comptes sociaux, dont 6 milliards pour les retraites.
 
Le taux d’emploi dans les prochaines décennies sera donc une variable décisive, puisque le niveau de l’emploi détermine le volume des cotisations (1 point de masse salariale supplémentaire représente 1,9 milliards de cotisations supplémentaires). La difficulté pour les seniors est souvent l’étape suivante : le retour à l’emploi. La discrimination liée à l’âge à l’embauche est réelle. De même, dans les plans d’emploi pour les seniors, les entreprises ont rarement inscrit des objectifs de recrutement, privilégiant plutôt le maintien dans l’emploi.
 
Une action résolue et une mobilisation forte pour l’emploi des seniors.
 
Les socialistes préconisent cinq orientations, dans le cadre d’une mobilisation collective sur ce sujet :
 
> Engager l’accompagnement des salariés tout au long de leur vie professionnelle. Il s’agit à la fois de faire évoluer le salarié au mieux de ses aspirations et de ses moyens, de prévenir des tensions, d’engager de manière continue l’adaptation des postes proposés au salarié, de permettre un meilleur accès à la formation professionnelle pour les salariés en seconde partie de carrière (en Suède, l’effort de formation profite majoritairement aux plus de 45 ans)…Cette démarche, banale dans les pays scandinaves, représenterait un changement culturel majeur en France. Pour engager le processus, il doit être instauré un rendez-vous tous les 2 ou 3 ans pour tous les salariés dès 45 ans, en leur reconnaissant notamment un droit à un bilan de compétence destiné à envisager leur évolution dans l’emploi et leur adaptation à l’environnement de travail.
 
> Rendre obligatoire la négociation triennale de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences dans les entreprises de plus de 300 salariés.
 
> Généraliser les dispositifs de tutorat ou binômat en entreprise, favoriser les départs en retraite progressive, aménager les conditions de travail des plus de 55 ans en limitant ou supprimant le travail de nuit et les tâches physiques, en augmentant les temps de pause.
 
> Engager ces changements par un mécanisme de bonus-malus, par exemple la modulation de 1 point de cotisation patronaleen fonction de la part de seniors parmi les salariés. La loi actuelle (LFSS pour 2009 entrée en vigueur au 1er janvier 2010) est très peu contraignante et pas incitative.
 
> Fixer à Pôle emploi des objectifs chiffrés par bassin d’emploi de retour à l’emploi.
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23 octobre 2010 6 23 /10 /octobre /2010 19:31

Déclaration de la CFDT, CFE/CGC, CFTC, CGT, FSU, UNSA

downlo10Les journées du samedi 16 et du mardi 19 octobre 2010 confirment que la mobilisation est ancrée dans la durée à un haut niveau. Ce sont des millions de salariés qui dans le cadre de ces 6 journées d’action depuis début septembre affirment vouloir une autre réforme des retraites juste et efficace et l’ouverture de négociations avec les syndicats.

L’ampleur des mobilisations confirme qu’au-delà de la réforme des retraites, l’emploi, les salaires, les conditions de travail mais aussi l’avenir des jeunes sont restés sans réponses efficaces notamment depuis l’aggravation des situations liée à la crise financière de 2008. Les organisations syndicales conviennent de travailler ensemble sur ces questions dans les semaines à venir afin d’interpeller le gouvernement et le patronat.
 
Différents sondages réalisés ces derniers jours confirment que le mouvement recueille un très large appui de la population confirmant que c’est par un large débat public et une véritable concertation en amont qu’il faut aborder une réforme importante comme celle des retraites.
 
Les organisations syndicales appellent leurs organisations à poursuivre leurs mobilisations afin de rassembler le plus grand nombre et d’amplifier le soutien de l’opinion publique. Elles appellent leurs organisations dans les territoires, les entreprises, les administrations à poursuivre les initiatives unitaires. Elles veilleront au respect des biens et des personnes.
 
Le gouvernement porte la responsabilité pleine et entière de la poursuite de la mobilisation compte tenu de son attitude intransigeante, de son absence d’écoute et de ses provocations à répétition. Il ne peut pas répondre à la situation actuelle par le déni et la répression.
 
Les organisations syndicales appellent solennellement le gouvernement et les parlementaires à ne pas adopter cette réforme en l’état.
 
Les organisations syndicales confirment que c’est par  un large débat public et une véritable concertation en amont qu’il faut aborder une  réforme importante comme celle des retraites.
 
Fortes du soutien des salariés, des jeunes et d’une majorité de la population et face à une attitude intransigeante du gouvernement et du chef de l’Etat, les organisations syndicales décident de continuer et d’élargir la mobilisation.
 
Elles décident de deux nouvelles journées de mobilisation :
  • le jeudi 28 octobre : une journée nationale de grèves et de manifestations dans la semaine du vote au Parlement.
  • le samedi 6 novembre : une journée de mobilisations et de manifestations avant la promulgation de la loi par le chef de l’Etat.
 
Les organisations syndicales se retrouveront le 4 novembre.
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21 octobre 2010 4 21 /10 /octobre /2010 23:22
A l'attention de nos associations d'aide aux publics en situation d'exclusion et de précarité
Nous avons été extrêmement choqués par la politique relative aux CAE pratiquée récemment sur l’ensemble de la région :

- Limitation de la durée de convention à 6 mois, sans renouvellement
- Limitation de la durée hebdomadaire de travail à 20h
- Dérogations possibles mais soumises à des conditions draconiennes pour les salariés en insertion des ACI

Les mesures restrictives prises récemment par l’Etat concernant les contrats aidés remettent brutalement en cause ce travail de lutte contre l’exclusion.

En limitant leur durée et également le volume de travail hebdomadaire permis, l’Etat réduit considérablement les possibilités d’emploi, le temps d’accompagnement social au sein de l’ACI mais aussi, surtout, le niveau de vie des publics.

Avec un salaire de base SMIC correspondant à 20 heures de travail maximum, les publics déjà vulnérables se trouvent tout simplement plongés sous le seuil de pauvreté !

La FNARS Rhône-Alpes refuse qu’une partie de la population soit ainsi sacrifiée sur l’autel de la rigueur budgétaire et appelle l’Etat à consacrer de nouveaux moyens à la lutte contre l’exclusion.

Pour la défense des structures d’insertion par l’activité économique, de leur capacité à répondre aux chantiers qui leur sont confiés et à accompagner les salariés en insertion, nous vous invitons à signer cette pétition !


Lien vers le texte : http://www.fnars-ra.org

 

Pour signer la pétition c'est ici

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21 octobre 2010 4 21 /10 /octobre /2010 23:18
AFP

 

L'intersyndicale des salariés a décidé ce jeudi deux nouvelles journées d'action contre la réforme des retraites, le jeudi 28 octobre et le samedi 6 novembre, a-t-on appris auprès de l'un des participants.


Les organisations syndicales, rassemblées au siège de la CFDT à Paris, ont appelé à «deux nouvelles journées de mobilisation», dans une motion communne publiée à l'issue de leur réunion.

 

«Fortes du soutien des salariés, des jeunes et d'une majorité de la population et face à une attitude intransigeante du gouvernement et du chef de l'Etat, les organisations syndicales décident de continuer et d'élargir la mobilisation», indique le texte.

 

Le 28 octobre, septième rendez-vous syndical depuis le début de la rentrée, constituera une «journée nationale de grèves et de manifestations dans la semaine du vote au Parlement» et le 6 novembre sera «une journée de mobilisation et de manifestations avant la promulgation de la loi par le chef de l'Etat», indiquent les syndicats.

 

L'appel a été signé par six organisations (CFDT, CGT, CFTC, CFE-CGC, Unsa et FSU).
Les centrales syndicales ont également appelé «solennellement le gouvernement et les parlementaires à ne pas adopter cette réforme en l'état».

 

Elles se retrouveront le 4 novembre pour envisager les suites de la mobilisation.

 

Source l'Alsace

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20 octobre 2010 3 20 /10 /octobre /2010 21:46

http://www.lepoint.fr/images/2010/10/07/175928-94036-jpg_73488.jpgUn article tiré des Echos du jour m’a fais quelque peu bondir…une fois de plus me direz vous !

Afin de faire plaisir toujours et encore à nos 2,2 millions de millionnaires, notre bon président Nimbus 1er et sa majorité envisageraient de tout simplement alléger l’ISF l’année prochaine !

Alors chouette, le bouclier fiscal va être supprimé pour compenser ! ? Quenini mon ami, il n’en est rien ! Le bouclier des riches va perdurer et les 700 millions de remboursement également !

Mais alors pourquoi alléger l’ISF et voir le risque de perdre encore une recette de 300 millions d’euros alors que nous sommes proche du dépôt de bilan ? ? ?

Tout simplement parce que Sarko se fout du peuple !

La nouvelle idée est donc de relever de 790 000 €, ce qui n’est déjà pas si mal !, à 1,2 millions d’euros le seuil d’assujettissement à l’ISF ! Cette petite opération réduirait de moitié le nombre de contribuables ! !  Mais ce n’est pas tout, la résidence principale pourrait également être exonérée ! On a beau dire, grosse maison, petite q….on a quand même les boules qui pendent !


Cet amendement de la majorité doit être débattu demain à l’assemblée nationale alors même que les grèves se poursuivent ! L’agitation et le bruit des manifs des jeunes permet tout simplement à l’UMP de faire passer les choses en douceur ! !


Baroin aurait a déclarer pour sa défense que « Nous allons corriger le bouclier fiscal et l'ISF. Cela ne veut pas dire que nous les supprimerons ». Même si rien n'est encore tranché, il a évoqué la possibilité de supprimer la tranche la plus basse de l'ISF (0,55 %), soit un manque à gagner de seulement 300 millions d'euros pour l'Etat. Donc petite addition sur le coin de ma feuille….700 000 000 de bouclier fiscal + 300 000 000 de rabais de l’ISF = 1 000 000 000 € de moins en recette pour l’Etat….et c’est les pauvres cons de petits travailleurs qui vont naturellement payer ça ! Barff, c’est pas grand chose ce n’est que 15,63 euros par habitants ! !

Mais attention ce n’est toujours pas terminé ! Autre piste expertisée par le gouvernement : le relèvement de l'abattement sur la valeur de la résidence principale -déjà passé de 20 % à 30 % en 2007 -, voire une exonération totale. Cette mesure très populaire chez les Lagardère, Bettencourt & Co priverait l'Etat cette fois-ci d'un demi-milliard d'euros !….donc nous en sommes maintenant à 1,5 milliards de recettes envolées ! ! ! soit 23,44 € de dettes par tête de pipe, jeune ou vieux !

Mais l’UMP a de l’appétit et ne souhaite pas s’arrêter en si bon chemin ! ! De nombreux parlementaires UMP continuent de leur côté à vouloir tout bonnement supprimer l’ISF (environ 3,3 milliards de recettes) et pour se donner bonne conscience, le bouclier fiscal (700 millions de dépenses en moins). Vite ma calculatrice…3,3 milliards, je soustrais 700 millions = 2,6 milliards de recettes en moins pour l’Etat….soit 40,63 € par habitants ! Vous achèterez un cadeau en moins pour noël à vos gosses et voilà tout ! ! !

 

Mais Sarko le VEAU bien !!

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19 octobre 2010 2 19 /10 /octobre /2010 21:54

EnthousiasmeHumm, que j'aime le claquement des banderoles dans le petit matin frais!

Inlassablement, ils repartent au combat. Tous les 15 jours. Puis toutes les semaines. Et puis même le week-end. Ils y vont. Malgré tout. À cause de tout. Déterminés. Joyeux. Féroces. Ils sont là.

Bien sûr, il y a les abonnés du pavé. Comme une grande confrérie. Manif après manif, ils se retrouvent toujours, immanquablement, comme guidés par un tropisme atavique. Ce sont les vieux gauchos, les soixante-huitards fatigués, le poil blanchi sous le harnais de la lutte permanente et continue contre l'ordre qui broie, qui ronge, qui reprend, patiemment, miette par miette, tout ce que les anciens avaient gagné au terme de bras de fer immenses et acharnés. Je me souviens de quelques soirées électorales où on s'est retrouvés à cinq autour d'une table, dans la pénombre d'une salle municipale déserte. Et de quelques marches désabusées, à filer droit, quelque pelés bravant un ciel qui fait aussi la gueule. Les vétérans de la lutte. Les poilus du refus. Les militants de toujours, qui se traîneront avec leur perf' de chimio s'il le faut, on s'en fout, il faut y être et c'est tout! Toujours dans le mauvais camp. Celui de ceux qui ne sont pas au pouvoir. Le camp du peuple. De la populace qui ennuie et qui effraie, aussi, ceux qui sont censé la gouverner.

Bien sûr, il y a les jeunes. Avec leur enthousiasme gigantesque. Leur esprit de contradiction. Leur envie d'en découdre. Leur envie d'exister, d'être entendus, de compter comme des citoyens à part entière. Pas toujours très au fait des subtilités de la pensée politique, mais souvent bien plus lucides, bien plus pertinents que ne le pensent généralement les vieux cons. Ils ne lâchent rien. Jamais. Ils restent toujours au milieu de la place bien après que les vieux militants se soient prestement dispersés pour retourner à une vie normale. Ils aiment plus que tout prolonger le chaos, le faire durer. Ils ne cherchent pas à être là où ça bouge, ils font bouger la foule, la font danser, la font crier. Ils ont la vie devant eux et pas l'intention de la laisser filer. Ils sont notre avenir et ils ne peuvent pas fuir.

Et puis, il y a les nouveaux. Nombreux. Toujours plus nombreux. La majorité silencieuse qui a décidé qu'elle n'en pouvait plus. La masse de ceux qui pensaient que la politique, ce n'est pas pour eux. Jusqu'à ce que la politique s'occupe d'eux. Les poursuive. Dans leur salon. Dans leur boulot. Même pendant les courses au supermarché. Devant l'école des gosses. Ceux qui ont fini par comprendre que la politique actuelle ne fait pas de quartier, pas de prisonniers. Ceux qui ont pris la crise dans la gueule, dans les tripes. Les salaires qui patinent, les boulots qui disparaissent, la gangrène hideuse du chômage qui les talonne, la santé trop chère, l'école qui se déballonne. Toutes ces fausses promesses qui n'ont engagé que ceux qui y ont cru. Toutes ses paroles creuses qui éclatent sur une réalité sociale qu'on ne peut plus faire semblant de ne plus voir.
Et puis là, le truc de trop : deux années de plus à trimer pour des clous. La goutte d'eau qui fait déborder le trop-plein d'amertume. Ils en ont juste eu marre, ils ont posé des RTT, ils ont pris les gosses sous le bras et les voilà à faire nombre dans les cortèges. Ras-le-bol général. Refus total de lâcher une seule petite chose de plus. Refus de se laisser récupérer, d'adhérer, de se faire compter. Refus total. Et ivresse de la foule.

Et puis, il y a tous les autres. Les 71 % de gens qui en ont ras la cafetière de tout, qui veulent que ça pète, qui veulent que ça change, qui aspirent à autre chose, mais qui comptent sur les potes pour faire le sale boulot à leur place. C'est à tous ceux-là que je parle. C'est à toi que j'écris.

Je comprends.
Tu as toujours une bonne raison de ne pas y aller, même si tu soutiens le mouvement de tout ton cœur, de toutes tes forces. Tu as un boulot. Et tu as peur de le perdre. Ou tu es irremplaçable. Je t'ai déjà dit que les étagères de Paul Emploi sont blindées de gens irremplaçables. Tu as une famille. Et personne pour garder les mômes. Tu n'as plus de boulot. Tu as besoin de ton salaire. Tu as le crédit de ta baraque à rembourser, ta banque te tient les bollocks au creux de la pogne. Et puis, dans ta branche, les « rouges », les syndicalistes, les grandes-gueules, les fouteurs de merde, tous ces gens-là, c'est vachement mal vu quand même.
Tu es l'armée de réserve. Tu attends que ça pète pour te jeter dans l'arène à ton tour. Parce que là, tout de suite, les petites randos de santé en centre-ville, tu y crois moyen. Et puis, tu n'aimes pas les vieux militants, les syndicalistes bornés, les gamins en roue libre et les braillardes à banderoles. Tu n'aimes pas la foule. Et les retraites, tu sais que c'est grave ce qui se passe, mais d'un autre côté, ça fait un bon moment que tu en avais fait ton deuil. C'est que tu es un lucide, toi. C'est que tu vois les choses globalement : d'un peu plus haut. D'un peu plus loin. Tu me dis qu'on n'a pas besoin de toi. Qu'un mec tout seul, ça ne changera rien au final.
Alors, tu nous regardes passer sous les fenêtres de ta boîte que tu détestes et tu continues ton boulot qui n'a pas de sens pour gagner un salaire en peau de chagrin. Et tu nous soutiens. De toutes tes forces, camarade!

Sauf qu'au combat, tu le sais bien, camarade, chaque soldat compte. Tout comme tu sais, même si ça te fait chier de te l'avouer, que nous sommes au cœur d'une véritable guerre des classes, une guerre sociale et comme tous les gonzes qui défilent à tes pieds, je sais que tu as compris que les mecs en face n'ont pas l'intention de faire de prisonniers. Tu sais qu'à partir de maintenant, nous n'avons plus le droit à la défaite. Tu sais, camarade, que si nous fléchissons maintenant, ils nous achèveront demain. Nous faire trimer jusqu'à la tombe n'est que le début, camarade, c'est juste la partie émergée de l'iceberg libéral, ce n'est qu'une étape vers le véritable objectif de ceux qui tiennent les manettes : le retour au temps joyeux de Zola, où nous n'avions rien et où ils avaient tout.
Toi aussi, tu les vois, camarade, en train de dépecer notre tissu social comme une meute de charognards excités par l'odeur lourde et collante de la misère et du malheur des exploités. Tu as encore tant de choses à perdre, camarade, que tu refuses encore de descendre dans la rue. Tu as tant de choses à perdre, et eux ne voient là qu'autant de choses à te reprendre. Et ils le feront. Petit à petit. Morceau par morceau. Jusqu'à ce qu'il ne te reste rien de ce que tu t'échines à construire depuis tant d'années.

Ce n'est pas qu'une question de retraite, camarade. Et tu le sais bien. C'est une vision du monde, un choix de société. Ce sont les forces de l'argent qui ont décidé qu'elles en avaient marre de concéder des miettes aux pauvres pour avoir la paix. Ce sont nos exploiteurs qui ont décidé que nous étions des gêneurs, des surnuméraires, des empêcheurs de jouir de tout comme des porcs. Alors, ils reprennent tout : le droit de se reposer après une vie de labeur, le droit de ne pas vieillir dans la misère, le droit d'être soigné, le droit d'être instruit, le droit d'être convenablement nourris, le droit d'être correctement logé, le droit à une vie décente.

Tu sais tout cela, camarade, toi qui nous regardes défiler de ta cage climatisée. Tu sais tout cela et tu nous soutiens.
Mais cela ne suffit plus, camarade.
Si nous faiblissons, nous sommes perdus. Ils sont à l'affût, avec la suite de leur programme ignoble : encore une journée de travail en plus, pour les vieux, encore des remboursements en moins, encore des subventions qui s'assèchent, encore des taxes qui frappent dur les plus pauvres, encore des restrictions, encore de la rigueur, encore de la déconstruction sociale, encore, encore, comme une litanie, encore, encore, comme notre sang qui s'écoule doucement sur les pavés, encore, encore, comme la curée de la meute, encore, encore...

Tu sais qu'on y est, camarade. Cela fait même pas mal d'années qu'on y est. Et là, c'est la position qu'on ne doit pas lâcher. C'est le point de résistance où la déroute en rase campagne se joue. Si on on perd maintenant, camarade, ils vont nous dépecer vivants.

Ce n'est plus le temps de la palabre. Plus le temps des stratégies. Plus le temps de la neutralité.

Choisis ton camp, camarade : tu es avec nous dans la rue ou tu continues à nourrir la main qui t'étrangle, lentement!

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19 octobre 2010 2 19 /10 /octobre /2010 21:45

http://www.humanite.fr/sites/default/files/imagecache/une_article_horizontal/charleville-mezieres_1.jpgLa manifestation unitaire pour la retraite à 60 ans, aujourd'hui à Charleville-Mézières (08) : entre 9000 et 10000 personnes ont paralysé le centre-ville durant prés de 3h !! ...encore plus fort que le 23/09 où nous étions déjà presque 8000 ! De mémoire de militants, on a rarement connu un mouvement aussi puissant dans les Ardennes ! Public et privé, actifs et retraités, jeunes salariés et lycéens ....tous ensemble ont défilé sous une immense banderole qui résume bien la situation : "SARKO, WOERTH, FILLON, Besson , ...marionnettes de la finance ... VOUS MASSACREZ LES RETRAITES,LA SECU,L'EDUCATION, LA  JUSTICE,LES SERVICES PUBLICS. VOUS CREEZ VOLONTAIREMENT DE LA TRISTESSE, DE LA MISERE, DE LA PEUR, DE LA HAINE ....C'EST VOUS LES TERRORISTES."   Les cheminots ardennais ont déjà voté pour une grève reconductible : ne rien lâcher jusqu'au retrait du projet inique de la droite, c'est le sentiment qui domine !

Jean VAN BERVESSELES Correspondant de l'Humanité.fr

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19 octobre 2010 2 19 /10 /octobre /2010 21:28

Annonce de la fermeture définitive des magasins COOP de Neudorf et

de la Montagne Verte

REACTION DE PHILIPPE BIES, ADJOINT DU QUARTIER NEUDORF

Je suis atterré par la fermeture de 10 magasins COOP annoncée par la direction de COOP Alsace, alors que des discussions avaient été engagées avec la ville et la Communauté urbaine de Strasbourg. Une 1ère réunion s’était d’ailleurs tenue le 1er octobre à l’initiative de Catherine TRAUTMANN, Vice – Présidente chargée du développement économique.

A cette occasion les dirigeants de COOP Alsace s’étaient engagés à travailler en concertation étroite avec les élus et les services de la Ville et de la CUS  à la mise en œuvre d’une stratégie permettant de pérenniser le commerce de proximité dans nos quartiers, notamment à Neudorf et à la Montagne Verte.

L’annonce précipitée de la fermeture définitive de ces 2 magasins constitue un revirement inacceptable d’un groupe qui pouvait se prévaloir jusqu’à présent d’être un partenaire privilégié de la collectivité. Je regrette cette attitude brutale qui masque mal le chaos qui règne au sein de la direction d’un groupe qui demeure le 2ème employeur privé en Alsace (4 000 salariés) et dont les résultats opérationnels ne cessent de se dégrader.

Si la Coop devait persister dans cette attitude et ne pas envisager de discuter à nouveau de ces fermetures annoncées, c’est avec regret à l’égard de ce groupe historique mais néanmoins avec une totale détermination que je veillerai à ce que des solutions alternatives de commerces de proximité, répondant aux besoins de la population, puissent s’implanter, en particulier à Neudorf.

 

Source : le blog d'Emmanuel Jacob

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19 octobre 2010 2 19 /10 /octobre /2010 21:21

A l'appel de l'intersyndicale des unions locales CGT-CFDT-FO, la manifestation contre la réforme des retraites a rassemblé ce matin dans les rues de Haguenau 700 participants. Le cortège était composé pour deux tiers environ de lycéens. Ces derniers ont commencé leur action un peu plus tôt que ne le prévoyaient les syndicalistes. Dès 9h, un premier groupe de lycéens venus de la cité scolaire de la route de Strasbourg était arrivé au centre ville. Ils ont été rejoints dans la foulée par leurs collègues des lycées Siegfried et Schuman avant d'arriver au rendez-vous fixé par les syndicats sur le quai des Pêcheurs. De là, le cortège de lycéens et de salariés s'est ensuite dirigé, au pas de charge, vers l'entreprise Usocome où les attendaient un point de restauration et une buvette. Les leaders syndicaux locaux ont pris la parole à tour de rôle. La pluie a commencé à tomber et le rassemblement s'est disloqué dans une certaine confusion. La plupart des lycéens ont quitté les lieux tandis qu'un autre cortège composé en majorité d'adultes prenait la direction du rond-point de Landau qui a été bloqué en fin de matinée. Aucun incident n'a été signalé, même si les militants syndicaux ont parfois eu grand peine à contenir la fougue de la jeunesse.

 

Source : DNA.fr

 

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18 octobre 2010 1 18 /10 /octobre /2010 20:49

http://a4.idata.over-blog.com/500x375/0/53/81/38/killer1-et-killer2/killer1-et-killer2_0539.jpg

                        La chasse aux pigeons est ouverte

Une fois encore, notre cher président nous montre l’étendu de son talent pour supprimer le social de sa politique droitière !

Aujourd’hui c’est au tour du contrat unique d'insertion (CUI) de passer à la casserole. Les associations, les collectivités territoriales et les administrations ont pris un scré coup sur le bec !

PLUS DE SOUS ! Allez battre de l’aille ailleurs, les caisses sont vides ! !

L’Etat en a donc décidé ainsi! Plus de sous pour les emplois aidés en Alsace et ce jusqu’à la fin de l’année !

Plus de sous non plus au Conseil Général du Bas Rhin qui intervient dans le financement des contrats aidés signés par des bénéficiaires du RSA. Il y a bien de l'argent pour autre chose, mais les pauvres, hop au golf, ça leur passera le temps !

Un CUI, version CAE pour le secteur non marchand, et CIE pour les entreprises, permet d'embaucher des personnes éloignées de l'emploi. La durée de ces contrats, tant qu'ils existaient, était de six mois, renouvelable jusqu'à 2 ans, selon le profil du bénéficiaire. Et la prise en charge du salaire, par l'Etat ou le conseil général, allait jusqu'à 80 voire 90 %. La chasse étant de nouveau ouverte sur le volatile social, la pauvre bête n’aura pas tenu le choc bien longtemps !

Et pourtant, ces contrats aidés permettent d’arrondir les angles du chômage. En augmentant considérablement le nombre d’emplois aidés, l’Etat peut ainsi jouer avec les chiffres du chômage. 
Mais là quenini! la situation est tellement mauvaise ou le gouvernement ne veut pas se casser trois pattes à un canard sur le social, qu’il décide en octobre 2010 de réduire la voilure. Le chômage n’est portant pas en baisse avec près de 10 % de la population active. Rien à faire, Sarko reste inflexible avec les pauvres ! Ils n’ont qu’à trouver du boulot par eux même ! !
Les contrats aidés vont donc tout bonnement « disparaître » sur le territoire alsacien, au moins jusqu'à la fin de l'année.

La raison invoquée ? Ils sont victimes de leur succès ! L'Alsace a été une trop bonne élève et l'enveloppe budgétaire est vide. Le député Blessig en est en très grande partie responsable ! C’est lui qui a fait la promotion de ces contrats aidés auprès de ses collègues maires pour inciter à embaucher ! Encore une bonne initiative à mettre à l’actif du bon dépité Blessig. Même si l’initiative pouvait paraître louable au départ, cette politique ne pouvait pas finir autrement !
Dommage donc pour tous les salariés qui espéraient voir leur engagement de six mois renouvelé. Ils seront obligés de s'inscrire à Pôle Emploi. Et si jamais les contrats aidés redémarrent en janvier, ces mêmes demandeurs d'emploi n'en bénéficieront pas car ils n'auront plus les bons critères, c'est-à-dire 12 mois de chômage à leur actif, dans les 12 derniers mois. Il ne suffira donc plus au gouvernement que d’accentuer la pression sur Pôle Emploi pour que ce dernier éjecte le plus grand nombre de chômeurs en fin de droit !

Et que dire des associations, collectivités territoriales et administrations privées de leurs employés, faute de pouvoir les payer « plein pot ». Une centaine de personnes, dont les contrats ne seront pas reconduits, est ainsi concernée en Alsace, sans compter les nouveaux contrats qui auraient pu être signés et ne le seront pas. Triste logique que celle des enveloppes budgétaires annuelles quand elles concernent des salariés en difficultés, embauchés souvent à mi-temps et payés au Smic. On renfloue bien les banques, alors pourquoi pas les contrats aidés ?

Mais là, Sarko n’a pas d’amis chez les pauvres !

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Présentation

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LES PROCHAINES MUNICIPALES SE DEROULERONT EN 2014...C'EST A DIRE DEMAIN!

NE LAISSEZ PAS PASSER VOTRE CHANCE CETTE FOIS CI !!

SOYONS REALISTES, DEMANDONS L'IMPOSSIBLE

LE CHANGEMENT EST POSSIBLE !!!

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